Réduction de la pression sur l’exploitation des palourdes du Parc National de Douala-Edéa par l'autonomisation des femmes

Objectif n°12 : Consommation et production durables

Le projet en détail

Le présent projet vise l’autonomisation de l’association des Femmes Dynamiques de Lobethal (FEDYLOB) résidant dans la commune d’arrondissement de Mouanko, et surtout de les rendre résilient à la période de repos biologique limitant la pêche des bivalves (Palourdes) sur 6 mois au cours de l’année et face à la pandémie du Covid-19 en exerçant une activité génératrice de revenus alternative. L'exploitation des bivalves est une activité importante dans le Parc National de Douala-Edéa puisque 70% de la population locale en dépend. Malheureusement, cette espèce est soumise à une forte pression en raison du nombre constamment croissant d'acteurs et des pratiques de cueillette inappropriées.

Les activités menées dans le cadre de ce projet visent à contribuer à réduire cette pression et à mettre en place des alternatives.

Situation géographique

Située dans la région du Littoral, dans le département de la Sanaga-Maritime, Mouanko est une commune traversée par la Sanaga, et localisée à quatre-vingt kilomètres de la capitale économique du pays, Douala. L’accès la plus communément utilisé se fait par voie terrestre. Les 20 kilomètres de route bitumée et les 60 kilomètres de pistes qui les séparent de Douala sont faisables en deux heures par conditions favorables (saison sèche). Par voie maritime en empruntant la Sanaga, il faut compter 4 heures avec une embarcation motorisée. Créée en 1977, elle couvre une superficie de 1378 Km² et se situe entre 9°35 à 9°40 et 10°5 de longitude Est et 3°15 à 3°45 de latitude Nord. L’économie de la Commune de Mouanko repose essentiellement sur le secteur de la pêche.

Caractéristiques de la Population               

Mouanko se découpe en 44 quartiers répartis sur 1378 km². 80% de sa superficie est constituée par la réserve naturelle de Douala-Edea. Sa population en 2016 est estimée à 15 412 habitants. La densité de population est de 11,18 habitants par km².. On y retrouve bon nombre de groupes ethniques rencontrés au Cameroun : Bassa, Malimba, Ewondo, Bafia, Bulu, Banens, Bamilékés, Foulbés etc. À ces groupes, se greffent les ressortissants de la sous-région Anglophone.

Environnement du projet

La Commune de Mouanko appartient au domaine climatique équatorial de type camerounais maritime  (Visotera et Ozswald, 2014). Il est chaud et humide et se caractérise par deux saisons : une saison pluvieuse de 8 à 9 mois environ, et une saison sèche comparativement courte. Les précipitations sont abondantes et sont supérieures à 4125 mm/an avec une humidité relativement élevé de 85%. Le site est très intéressant pour l’aquaculture. Il présente un accès facile ; électrifié, une surface d’écoulement rapide du produit, une ressource en eau disponible en quantité et en qualité. Le climat qui oscille entre 24° et 28°C favorable à la bonne croissance des poissons. La zone de Mouanko connait une forte activité en produit halieutique (palourdes ; poissons). L’activité de pêche de palourdes subit de nos jours la pression anthropique. Ce phénomène a pour conséquence la perte de la biodiversité aquatique et le non renouvellement des stocks. L’action prises par les autorités locales a été d’initier une période de repos biologique de 6 mois dans l’année dans le sens de la restauration de ce milieu. Une alternative à cette activité face au repos biologique est sollicitée par les populations pour leur épanouissement et leur subsistance

Les populations de cette contrée tributaire des activités de pêche de palourde (65%) se trouvent butés par la stagnation due au repos biologique.  Suite à cette action, les femmes, principales artisans de la communauté dans la commercialisation des palourdes voient leurs revenus chuter (95%) ; par ailleurs, s’étant repliées dans le petit commerce et l’agriculture de subsistance, les femmes ne parviennent pas (80%) à se résilier aux effets de pandémie du Covid-19.

Description des activités prévues pour atteindre les résultats

Le projet opte pour une approche participative avec les populations cibles et d’autres groupes de femmes et filles de la zone du  projet qui bénéficieront des formations sur les techniques d’élevage piscicole (poisson silure) et de fumage de poissons afin de contribuer à leur autosuffisance alimentaire.  Cette approche inclusive adoptée par l’OSC APEV sera basée sur l’intégration de toutes les parties prenantes. Une planification stratégique sera menée ; elle va consister en l’élaboration du plan d’action des activités, aux renseignements sur les diverses matières premières et fournisseurs à acquérir, au diagnostic sur l’état des lieux des activités et le fonctionnement de l’Association bénéficiaires, l’établissement d’une chaîne de valeur et l’étude du marché en amont relatif au poisson silure à produire. Un cadre de concertation sera entrepris à travers : les réunions d’informations et d’échanges avec les autorités administratives (Mairie de Mouanko, délégation d’Arrondissement de l’élevage, des Pêches et industries Animales, délégation d'Arrondissement de la promotion de la femme et de la famille, et le chef de village devant abriter le projet) qui vont permettre  d’évaluer le niveau d’implication des acteurs pour la réussite du projet, question de mener nos activités sans contraintes administratives et sécuritaire ; la mise sur pied d’un comité de gestion du projet sera initié. Les interventions se feront majoritairement par les femmes sur les activités de : sensibilisation des populations sur le respect du repos biologique et une pêche responsable des palourdes ; de fumages et commercialisation des poissons en raison des meilleures astuces de ces dernières et aussi du fait de la souplesse des tâches. En outre, la production et commercialisation du poisson par les femmes du village leurs permettront de renforcer leurs moyens de subsistance face à la pandémie du Covid-19.

Au cours de la période considérée, certaines activités seront réalisées :

  • sensibiliser des communautés locales à la conservation de la biodiversité en mettant l'accent sur l'impact de l'exploitation des bivalves sur la biodiversité,
  • enquête auprès des acteurs impliqués dans l'exploitation des bivalves,
  • le suivi-évaluation,
  • un atelier de formation en technique d’élevage piscicoles des membres bénéficiaires du projet,
  • la conception et construction des bacs piscicoles et puits aménagé d’alimentation en eau,
  • la construction d’un fumoir amélioré,
  • la mise en charge des poissons et le suivi de leur croissance durant le cycle d’élevage,
  • la mise à disposition des fiches techniques de production et de commercialisation des poissons puis la réalisation d’un film documentaire lié au projet.

Le projet opte pour une approche participative avec les populations cibles et d’autres groupes de femmes et filles. Un cadre de concertation sera entrepris à travers : les réunions d’informations et d’échanges avec les autorités administratives et traditionnelles devant abriter le projet qui vont permettre d’évaluer le niveau d’implication des acteurs pour la réussite du projet.

Plan de suivi & évaluation et de pérennité du projet

Afin de s’inscrire dans la logique de la pérennisation du présent projet, les acquis des bénéficiaires seront consolidés et transmis de proche en proche aux nouveaux membres de l’association ciblée (association FEDYLOB).  En effet, un comité de gestion sera mis sur pieds entre le staff de l’OSC APEV et les membres de l’association FEDYLOB sous la supervision d’une présidente désignée dans l’association FEDYLOB et qui sera de faite membre de l’équipe permanente du projet. Les résultats obtenus seront perceptibles plusieurs niveau à savoir : la ressource humaine formée en technique d’élevage et fumage du poisson silure, et les poissons silures frais et fumés obtenus par cette dernière ; ceci étant, cette ressource humaine formée constituée des premiers membres de ladite association (femmes adhérentes), servira de prototype pour influencer les éventuels futures membres ; autrement dit, les femmes  de la première cuvée de formation bien installée, susciteront l’envie aux autres d’intégrer leur association pour leur épanouissement et deviendront de ce fait moniteur pour former les nouveaux membres de leur association et au de là dans les pratiques piscicoles, l’éducation environnement pour la préservation des palourdes. En outre, les revenus générés des activités lors des premiers cycles d’exploitation seront partitionnés entre autres : conservés sous forme de caisse d’épargne-crédit pour gérer les charges de fonctionnement (achat du petit matériel, des aliments, alevins etc) de l’activité piscicole (association FEDYLOB) ; pour soutenir diverses activités de l’association et l’épanouissement des membres.

Les résultats visés par le présent projet peuvent être classés à l’immédiat et à court terme. A l’immédiat : sensibiliser 200 femmes et jeunes sur la préservation de la biodiversité aquatique notamment les palourdes du cours inférieur du fleuve sanaga; former 50 femmes dans les pratiques piscicoles. A court terme : les résultats souhaités sont de produire 1000 Kg de poissons silures; confectionner et installer 03 bacs piscicole de 3m3 ; construire 01 fumoir amélioré (tchokor) . Le projet va durer 06 mois et est estimé à  (9 900€).

Stratégie de communication/visibilité/gestion des connaissances

Dans l’optique de l’atteinte des résultats, un ensemble de mesures communicationnelles seront adoptées par le comité de gestion du projet à savoir :  

L’organisation d'ateliers de formation en technique d’élevages piscicoles et de fumage; une visibilité à travers les plaques signalétiques seront confectionnées et installées sur les sites du projet ;Une foire exposition des produits à la récolte (foire « du poisson chat ») où les poissons fraichement sortis des bacs seront braisés, vendu sur le tas et fumé ; Des journées portes ouvertes seront organisées et journée mondiale de l’environnement  ; Vulgarisation des acquis et échange d’expériences avec les associations sœurs ; Partage de connaissance à travers de fiches techniques et supports de formation illustrative aux activités seront produites et mise à la disposition des bénéficiaires, un film documentaire sera réalisé sur l’ensemble du déroulement des activités du projet ;une sensibilisation sera faite à travers des échanges réguliers avec les parties prenantes. Les outils de sensibilisation seront : des affiches et dépliants. les autorités administratives seront informées au fur et à mesure de l’évolution des activités  à travers des correspondances.

Gestion, stratégie et organisation

Le projet aura une durée de 06 mois

La ressource humaine sera constituée du personnel ci-joint :

Un chef de mission (Ingénieur Halieute, Chercheur en Gestion des Ressources et de l’Environnement Aquatique) : Coordination et supervision générale des activités (Planning, suivi, évaluation et rapportage) ; sensibilisation des autorités traditionnelles et administratives parties prenantes du projet ; Collaboration étroite avec les institutions de tutelle notamment les services déconcentrés (MINEPDED,MINEPIA) et décentralisés (Mairie de Mouanko) ; Description in situ du périmètre rapproché de la zone d’implémentation du projet et évaluation environnementale sommaire ; Investigation socio-économique rétrospective des associations ciblées ; Création et mise sur pied des comités locaux de gestion pour la pérennité du projet.

Un cadre assistant (Ingénieur Halieute) : chargé des opérations de formation de femmes sur les techniques d’élevage piscicole ; assister ces derniers dans la confection des bacs, l’achat et la mise en charge des alevins ; l’approvisionnement en eau ; le nourrissage, le suivi et le contrôle des paramètres de l’eau, le calibrage, la pêche de contrôle, le vide sanitaire, la récolte et la mise en place d’un système de commercialisation.

Une administratrice financière (comptable matière) : chargée de des opérations comptables, de l’état du budget et des finances tout au long du cycle du projet

Un membre du comité de gestion ad hoc (association FEDYLOB) : un chargé de l’animation des activités piscicoles en cohésion avec le staff de l’OSC APEV et les membres de l’association.

Résultats attendus

- 50 femmes de communauté locale sensibilisées sur la conservation de la biodiversité en mettant l'accent sur l'impact de l'exploitation des bivalves sur la biodiversité,

- 75 personnes enquêtées sur l'exploitation des bivalves

- 50 femmes formées sur les techniques d'élevage piscicoles

- un puits aménagé construit

- 3 bacs d'élevage de 5m cube installés

- 1000 Kg de poisson disponible durant le cycle de production

- un fumoir amélioré disponible

- un film documentaire produit

Les résultats visés par le présent projet peuvent être classés à l’immédiat et à court terme sur une période de 06 mois. A l’immédiat : sensibiliser 200 femmes et jeunes sur la préservation de la biodiversité aquatique notamment les palourdes du cours inférieur du fleuve sanaga; former 50 femmes dans les pratiques piscicoles. A court terme : les résultats souhaités sont de produire 1000 Kg de poissons silures; confectionner et installer 03 bacs piscicole de 3m3 ; construire 01 fumoir amélioré (tchokor).

les résultats de ce projet seront perceptibles sur plusieurs plans: 

-sur le plan socio-économique: elle va générer de l'emploi et améliorer les conditions de vie des femmes à travers la commercialisation du poisson silure et partant réduire la pauvreté

-sur le plan environnemental, le projet s'inscrivant dans le cadre du développement durable, se propose d'utiliser de mésures alternatives à la pressions sur les palourdes dans le cours inférieurs de la sanaga via la production du poisson frais ; ceci pour le respect du repos biologique et donc la restauration de l'habitat aquatique

BUDGET

Activité 1 : Sensibilisation des femmes de la commune sur la préservation des palourdes: 692  €

Activité 2 : Formation des femmes de l’association FEDYLOB sur l’élevage piscicole et fumage du poisson: 923  €

Activité 3 Construction infrastructure piscicole:

A3-1: construction de la source d’alimentation en eau: 2 523  €

A3-2:  construction des bacs: 953  €

A3-3: construction fumoir amélioré: 475,4  €

A3-4:  approvissionnement matériel d'élevage: 460  €

A3-5: Approvissionnement alevins: 461,5 €

A3-6: Approvissionnement aliments: 2604  €

Activité 4: visibilité communication et partages de connaissances:  807,6  €

À l'origine du projet

L'organisation requérante est l'Association pour la Promotion d’un Environnement Vert (APEV) ; créée depuis 2018 et légalisée en 2020. Son numéro d’identification est Reg.No. 356/2020/RDA/C19/SAAJP

L’organisation requérante de ce projet est l’OSC Association pour la Promotion d’un Environnement Vert (APEV) ; créée depuis 2018 et légalisée en 2020, l’OSC  APEV  œuvre dans la protection de l’environnement, la conservation de la biodiversité et des ressources naturelles, le développement durable et communautaire. L’OSC APEV compte en son sein 10 membres dont 03 femmes, 04 hommes et 03 jeunes chercheurs œuvrant au quotidien pour la bonne marche de l’OSC APEV.

L’OSC APEV a mené bon nombre d’activité au rang desquelles  le projet de développement durable et la gestion des zones humides de l’estuaire du Wouri Cameroun ; l’éducation environnementale et préservation du Lamantin d’Afrique et la valorisation de Salvinia molesta dans le Parc National du Lac Ossa ; la mise en place et le suivi des projets piscicoles chez les particuliers dans la ville de Douala.  L’OSC dispose dans son personnel deux Ingénieurs Halieutes spécialisés dans la gestion de l’environnement aquatiques et la production aquacole. Ces activités aquacoles se font depuis 2018 à Douala-Maképé, Manjo dans le Moungo  jusqu’à présent et se poursuivent avec un  accent sur la valorisation des chaines de valeur aquatiques avec  l’Association pour le Développement des Artisans Handicapés du Cameroun (ADAHCAM) résidant dans la commune d’arrondissement de Douala 4, et des  privés. L’OSC APEV  a accompagné techniquement l’ONG Watershed Task Group (WTG) qui a bénéficié en 2019 d’un micro-financement du GEF Small Grants Program

apevcameroonosc@gmail.com 

Tél: 697815648/697809558

Aider ce projet

L’initiative « Objectif 2030 » vise à créer des communautés de solutions autour de projets concrets en matière de développement durable. Elle fournit notamment une plateforme participative de financement et d’appui technique.

Vous pouvez contribuer au projet en utilisant le formulaire suivant. Il s’agit d’une promesse de don qui vous engage à verser le montant prévu pour mener à bien ce projet à l’issu de la campagne de financement.


(facultatif)

(en euros)

Contribuer autrement

Il vous est également possible de contribuer à ce projet en participant à sa communauté virtuelle. Bénévolat, partage d’informations ou de bonnes pratiques, retour sur expérience … sont tant de possibilités qui s’ouvrent à vous grâce au forum d’échange associé à ce projet.


(facultatif)

Informations

Pays : Cameroun
0€ engagés sur 9900€
Commencé le 10/05/2021
50 bénéficiaires

À propos de cet objectif

Objectif n°12 : Consommation et production durables

Établir des modes de consommation et de production durables contribue à la sécurité alimentaire Établir des modes de consommation et de production durables contribue à la sécurité alimentaire et nous achemine vers une économie reposant sur une utilisation plus rationnelle des ressources. Cela permettra de réduire les coûts économiques, environnementaux et sociaux engendrés par nos activités.

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