Amélioration des conditions socio-économiques des femmes Pygmées Bedzang de Ngoumé par l’exploitation à faible impact du Ricinodendron heudoletii

Objectif n°10 : Réduction des inégalités

Le projet en détail

Malgré la mise en place des Forêts communautaires au Cameroun et particulièrement dans l’arrondissement de Ngambé-Tikar, le porte-monnaie des femmes Pygmées Bedzang en particulier n’a pas connu une amélioration considérable du fait qu’elles sont relayées au second plan dans les secteurs lucratifs. Les Pygmées Bedzang sont un peuple autochtone en voie de disparition pour diverses raisons dont la destruction de leur habitat forestier naturel. Malgré leur très faible implication dans l’exploitation des produits forestiers non ligneux (PFNL), ils vivent tant bien que mal autour de la forêt communautaire du Village Tikar Ngoumé, dans l’arrondissement de Ngambé-Tikar. Ces derniers qui autrefois avaient pour épicentre la forêt dont ils dépendaient, se sont vues déplacés vers les villages bantous par les autorités de l’Administration Territoriale en vue d’un meilleur encadrement des populations. Cette réinstallation a été jusqu’ici source de divers problèmes entravant l’identité et la dignité de ces derniers. Les femmes sont généralement réduites comme main d’œuvre dans des activités champêtres dans les parcelles des Tikar, souvent rémunérées par du sel, du pétrole, de l’huile. Ce traitement ne permet pas aux femmes Pygmées de ce village de pouvoir assurer les besoins vitaux et primaires de leurs familles, d'autant qu’elles ont souvent chacune des dizaines de bouches à nourrir, ce qui entraine chaque année plusieurs décès des tout petits enfants. La raréfaction des ressources forestières n’a pas facilité les choses.

Sous l’aspect du pouvoir économique, l’on note une incapacité des femmes à assumer financièrement les frais des soins médicaux (entrainant alors la mort lente des personnes atteintes de maladies graves), de scolarisation des enfants en âge scolaire. Les conditions de vie de la communauté sont encore assez précaires. L’on y trouve rarement des matelas à coucher et encore moins des lits dans les cases en matériaux provisoire délabrés. Il convient de faire remarquer que leurs conjoints, quant à eux sont plus enclins à flâner, à boire lorsqu’ils ont été également rémunérés par les produits alcooliques.

Pour faire face à leurs besoins vitaux, ces femmes dépendent du Djansang (Ricinodendron heudelotii). C’est un produit forestier non ligneux (PFNL), arbuste à croissance rapide d'Afrique occidentale et centrale, dont les noisettes sont utilisées comme arôme et épaississant, et les écorces dans la pharmacopée traditionnelle. PFNL largement prisé sur le marché, le Djansang était exploité de façon anarchique par les femmes du village. Les interventions pour les opérations de ramassage et traitement se faisaient de façon individuelle même si ces dernières n’avaient d’assez bonnes connaissances techniques dans la fermentation et le lavage des noix et leur cuisson et concassage. Les amendes obtenues finalement n’étant pas de qualité assez satisfaisante du point de vue des consommateurs, les intermédiaires de commerce les ramassaient à vil prix à ces femmes pygmées, et souvent même en échange d’un peu de vin local ou du sel et de l’huile. Afin de structurer et viabiliser son exploitation, la forêt communautaire de Ngoumé a bénéficié d’un appui financier du projet Dryad financé par DFID en 2017. Quelques-unes des femmes Pygmées s’engagent dans cette perspective timidement dans les opérations de collecte des graines de Djansang, mais se rétractent à cause des pesanteurs socioculturelles leur imposant un complexe d’infériorité.

Pour celles qui ont eu le courage et essayent de demeurer dans l’activité, elles ont livré de très faibles quantités de Djansang (20 kg en moyenne par femme à raison de 1200 FCFA/kg) à la coopérative mise en place, ayant faiblement participé aux sessions de renforcement de capacités indiquées pour un meilleur rendement dans les différentes opérations y relatives, pour les raisons évoquées ci-dessus. Cette modique somme malgré leur volonté de faire mieux, ne permet alors pas d’assurer efficacement les besoins primaires du ménage. Aider ces femmes dans leur situation socio-culturelle dans cet environnement appelle à les accompagner dans leur spécificité. Et nous pouvons prendre ce risque dans la mesure où elles maîtrisent mieux les poches de forêt qui recèlent des arbres de Djansang que les femmes Tikar, étant entendu que cet écosystème est leur habitat naturel.

Présentation du projet

Aussi, le projet d’«Amélioration des conditions socio-économiques des femmes Pygmées Bedzang de Ngoumé par l’exploitation à faible impact du Ricinodendron heudelotii (Djansang) (PASEFEFI-D) » résulte de la volonté de contribuer à la résolution des multiples problèmes socioéconomiques rencontrés par les femmes Pygmées Bedzang du Village Ngoumé dans l’arrondissement de Ngambé-Tikar. Il souhaite apporter de par sa logique d’intervention, une issue devant permettre aux femmes Pygmées Bedzang de poursuivre leur marche vers l’autonomie et en renforçant leurs niveaux de vie socio-économique et celui de leurs familles toutes entières. Il vise comme objectif principal d’accroitre les capacités techniques, managériales et financières d’au moins 40 femmes Pygmées par l’exploitation rationnelle du Djansang tout en renforçant leur inclusion dans la gestion durable des ressources forestières. Plus spécifiquement, il sera question au terme du projet de développer les compétences en exploitation à faible impact de la ressource et de méthode de transformation améliorée d’au moins 40 femmes Pygmées dont 8 filles, d’accroitre d’environ 150% les revenus d’au moins 40 femmes Pygmées dont 8 filles par campagne, et de responsabiliser au moins 5 femmes Pygmées dans le suivi d’une gestion durable de la forêt et des revenus issus de l’exploitation du Djansang.

Pour voir se réaliser ces objectifs, plusieurs activités sont prévues allant du renforcement des capacités techniques d’exploitation à faible impact des PFNL à la mise en place d’un dispositif de gestion durable des ressources forestières et des revenus issus de l’exploitation du Djansang porté par les femmes Pygmées, il sera ainsi question en début de projet, d’effectuer une analyse de la situation de référence afin de mettre en place un cadre des indicateurs socioéconomique de départs qui serviront de base pour mesurer les changements apportés par les actions du projet. Pour anticiper sur l’usage des techniques irrationnelles et non durables dans l’exploitation des PFNL, des sessions de formation seront dispensées sur les techniques d’exploitation à faible impact du Djansang, méthode de transformation améliorée des graines et la domestication ; le fonctionnement des chaines de valeurs autour des PFNL.

Dans le volet d’amélioration des revenus des femmes, l’on accompagnera la communauté à mettre sur pied elle-même un mécanisme communautaire pérenne d’organisation et de suivi de la collecte et du traitement du Ricinodendron Heudelotti pour garantir la qualité et la quantité des graines obtenues en suscitant l’implication du plus grand nombre des femmes. Par ailleurs, elles seront suivies dans l’opération de vente de leurs stocks auprès de la société coopérative simplifiée des acheteurs transformateurs de Djansang de Ngoumé (ATRACODJAN) en se rassurant à chaque fois qu’elles sont payées au juste prix de ce qu’elles livrent.

Dans le but d’assurer une meilleure exploitation de la ressource afin de la préserver et l’utilisation rationnelle des fonds issus de l’exploitation, l’on facilitera une concertation avec les responsables Tikar de la forêt communautaire et les petites associations d’épargne communautaire en vue d’impliquer les femmes dans les actions d’épargne, de suivi des abus forestiers et de gestion durable des ressources. Pour cela, elles seront formées sur le rôle du genre dans la gestion des revenus et le rôle du genre dans la gestion durable des Forêts. Elles seront alors responsabilisées principalement sur la veille à la réduction des usages non durables de l’arbre du Djansang à travers le dispositif de suivi des abus forestiers et de gestion durable des PFNL.

Au terme du projet, l’on s’attend à des changements significatifs sur la base des indicateurs de référence dans les divers domaines abordés. Ainsi, l’on s’attend à ce que, les capacités techniques des femmes Bedzang en matière d’exploitation à faible impact des PFNL soient accrues, permettant d’obtenir un rendement trois fois plus grande lors de la collecte et de la transformation du Djansang, que les revenus de 32 femmes et 8 filles Pygmées soient augmenté de 150% grâce à la vente du Djansang à la coopérative, que les capacités des femmes sur la gestion des revenus et la place du genre dans la gestion durable des forêts soient accrues et permet de survenir aux besoins de santé et de nutrition, qu’un mécanisme de suivi technique des ressources forestières par ces femmes et des revenus générés par l’exploitation soit mis en œuvre, servant ainsi à une gestion durable de la forêt. Que dès lors, les femmes Pygmées soient intégrées comme membres à part entières dans la coopérative locale ATRACODJAN et qu’à la longue qu’elles créent celle qui les rassemblent.

Il est également attendu, grâce à ce projet des impacts de divers points de vue, relatif aux conditions de vie socio-économique des femmes Pygmées Bedzang de Ngoumé et de leurs familles à travers l’acquisition d’une capacité financière des femmes à inscrire leurs enfants à l’école, à fréquenter les centres de soins de santé, à améliorer leurs habitats, l’aménagement des cadres de vie des Pygmées…autant d’indicateurs d’un niveau d’autonomie financière résultant de l’accroissement de ces revenus issus d’une meilleure gestion du Djansang.

Calendrier des activités prévues

Activités

Tâches

Période de Réalisation (Mai-Octobre1)

Dates de remise des livrables

M

J

J

A

S

O

 

R1.O1 : La situation initiale du point de vue socio-économique et sanitaire de la femme dans sa famille ; des modes d’exploitation des PFNL, est connue

A1.R1.O1 : Etablissement de la situation de référence socioéconomique et des capacités des femmes Pygmées Bedzang

Conception des questionnaires d’enquêtes

 

 

 

 

 

 

15 mai 2020

Collecte des données sur le terrain

 

 

 

 

 

 

Traitement et analyse des données

 

 

 

 

 

 

Production du rapport de l’étude

 

 

 

 

 

 

R2.O1 : Les capacités techniques des Femmes Bedzang en matière d’exploitation durable des PFNL sont accrues

A1.R2.O1 : Sensibilisation sur les avantages durables de l’exploitation durable des PFNL en général

Conception des supports de sensibilisation

 

 

 

 

 

 

21 mai 2020

Tenue des séances communautaires de sensibilisation sur le terrain

 

 

 

 

 

 

A2.R2.O1 : Organisation d’une session de formation sur la mise en place et le fonctionnement des chaines de valeur autour des PFNL (Djansang)

Conception du support de formation

 

 

 

 

 

 

30 mai 2020

Tenue de la formation au sein de la communauté

 

 

 

 

 

 

A3.R2.O1 :Formation sur l’exploitation à faible impact du Djansang, la meilleure transformation des graines et le processus de domestication

Conception du support de formation

 

 

 

 

 

 

10 Juin 2020

Tenue de la formation au sein de la communauté

 

 

 

 

 

 

R1.O2 : Les revenus de 32 femmes et 8 filles Pygmées sont relevés d’environ 150% par campagne grâce à la vente du Djansang à la coopérative

 

A1.R1.O2 : Mise en place d’un dispositif pérenne d’organisation et de suivi des opérations de collecte et traitement du Djansang au sein de la communauté

Identification et organisation des groupes de femmes par poche de collecte

 

 

 

 

 

 

 

Suivi du processus de collecte, traitement et stockage des graines

 

 

 

 

 

 

25 Octobre 2020

A2.R1.O2 : Suivi des livraisons des stocks de Djansang et facilitation des adhésions au sein de la coopérative ATRACODJAN

Livraisons groupées des stocks des femmes Pygmées à la coopérative

 

 

 

 

 

 

25 Octobre 2020

Suivi versement des frais d’adhésion et parts sociales à la coopérative

 

 

 

 

 

 

R1.O3 : Les capacités des femmes sur la gestion des revenus et la place du genre dans la gestion durable des forêts sont accrues

A1.R1.O3 : Renforcement des capacités des femmes sur la gestion des revenus et le rôle du genre dans la Gestion Durable des Forêts

Production du support de formation

 

 

 

 

 

 

30 Juin 2020

Tenue de la formation au sein de la communauté

 

 

 

 

 

 

R2.O3 :Un mécanisme de suivi technique des ressources forestières par ces femmes et des revenus générés par l’exploitation est mis en œuvre

A1.R2.O3 : Mise en place d’un dispositif de suivi dela gestion durable des PFNL

Echanges intercommunautaire entre Tikar et Bedzang sur la prise en compte des Pygmées dans le suivi des ressources forestières

 

 

 

 

 

 

29 Octobre 2020

Identification des femmes leaders par poche de forêt pour le suivi des arbres de Djansang

 

 

 

 

 

 

Accompagnement à l’appropriation du suivi forestier et de gestion durable

 

 

 

 

 

 

Accompagnement à l’adhésion des petites associations d’épargne communautaire

 

 

 

 

 

 

Suivi des cotisations des épargnes mensuelles des femmes

 

 

 

 

 

 

Budget

Pièces Description des dépenses Budget prévisionnel Source de 
# Qté Coût unitaire (€) Coût total(€) Monnaie locale (FCFA) financement
             
  Situation référence socioéco et capacité femmes          
1 Transport Ydé - Ngambe Tikar 2                30,00   60,00 39 357,42  
2 Transport terrain/local/moto Ngoumé 2                21,00   42,00 27 550,19  
3 Frais de subsistance (perdiem) 12                15,00   180,00 118 072,26  
4 Interventions 10                23,00   230,00 150 870,11  
5 Matériel de travail 1                38,00   38,00 24 926,37  
  Sous total 1     550,00 360 776,35  
  Sensib sur avantages durables exploitation durable PFNL          
6 Transport Ydé - Ngambe Tikar 6                30,00   180,00 118 072,26  
7 Transport terrain/local/moto Ngoumé 4                21,00   84,00 55 100,39  
8 Frais de subsistance (perdiem) 48                15,00   720,00 472 289,04  
9 Interventions 40                23,00   920,00 603 480,44  
10 Repas communautaire  6                45,00   270,00 177 108,39  
11 Matériels travail (markers, kraft, conférencier, bande adhésive, papier) 4 38,00 152,00 99 705,46  
  Sous total  2     2 326,00 1 525 755,98  
  Formation mise en place et fonctionnement chaines de valeur          
12 Transport Ydé - Ngambe Tikar 2                30,00   60,00 39 357,42  
13 Transport terrain/local/moto Ngoumé 2                21,00   42,00 27 550,19  
14 Frais de subsistance (perdiem) 10                15,00   150,00 98 393,55  
15 Interventions 8                23,00   184,00 120 696,09  
16 Repas communautaire  3                45,00   135,00 88 554,20  
17 Matériels travail (markers, kraft, conférencier, bande adhésive, papier) 2                38,00   76,00 49 852,73  
  Sous total  3     647,00 424 404,18  
  Formation valorisation graines Djansang et processus domestic.          
18 Transport Ydé - Ngambe Tikar 2                30,00   60,00 39 357,42  
19 Transport terrain/local/moto Ngoumé 2                21,00   42,00 27 550,19  
20 Frais de subsistance (perdiem) 10                15,00   150,00 98 393,55  
21 Interventions 8                23,00   184,00 120 696,09  
22 Repas communautaire  3                45,00   135,00 88 554,20  
23 Matériels travail (markers, kraft, conférencier, bande adhésive, papier) 2                38,00   76,00 49 852,73  
  Sous total  4     647,00 424 404,18  
  Accompagnement opérations collecte, traitement Djansang          
24 Transport Ydé - Ngambe Tikar 6                30,00   180,00 118 072,26  
25 Transport terrain/local/moto Ngoumé 4                21,00   84,00 55 100,39  
26 Frais de subsistance (perdiem) 70                15,00   1 050,00 688 754,85  
27 Interventions 62                23,00   1 426,00 935 394,68  
28 Matériels travail (markers, kraft, conférencier, bande adhésive, papier) 2                38,00   76,00 49 852,73  
  Sous total  5     2 816,00 1 847 174,91  
  Suivi livraison stocks Djansang/facilitation adhésion          
29 Transport Ydé - Ngambe Tikar 8                30,00   240,00 157 429,68  
30 Transport terrain/local/moto Ngoumé 6                21,00   126,00 82 650,58  
31 Frais de subsistance (perdiem) 60                15,00   900,00 590 361,30  
32 Interventions 52                23,00   1 196,00 784 524,57  
33 Repas communautaire  3                45,00   135,00 88 554,20  
34 Matériels travail (markers, kraft, conférencier, bande adhésive, papier) 2                38,00   76,00 49 852,73  
  Sous total  6     2 673,00 1 753 373,06  
  Renfocrcement capacités femmes en gestion revenu et rôle genre dans la gestion          
35 Transport Ydé - Ngambe Tikar 2                30,00   60,00 39 357,42  
36 Transport terrain/local/moto Ngoumé 2                21,00   42,00 27 550,19  
37 Frais de subsistance (perdiem) 10                15,00   150,00 98 393,55  
38 Interventions 8                23,00   184,00 120 696,09  
39 Repas communautaire  3                45,00   135,00 88 554,20  
40 Matériels travail (markers, kraft, conférencier, bande adhésive, papier) 3                38,00   114,00 74 779,10  
  Sous total  7     685,00 449 330,55  
  Mise en place dispositif suivi abus forestiers/gest° durable PFNL          
41 Transport Ydé - Ngambe Tikar 4                30,00   120,00 78 714,84  
42 Transport terrain/local/moto Ngoumé 2                21,00   42,00 27 550,19  
43 Frais de subsistance (perdiem) 38                15,00   570,00 373 895,49  
44 Interventions 30                23,00   690,00 452 610,33  
45 Repas communautaire  3                45,00   135,00 88 554,20  
46 Matériels travail (markers, kraft, conférencier, bande adhésive, papier) 4                38,00   152,00 99 705,46  
  Sous total  8     1 709,00 1 121 030,51  
             
  TOTAL/     12 053,00 7 906 249,72  
  par source de financement     10 000,00 6 559 570,00 OIF/IFDD
  par source de financement     2 053,00 1 346 679,72 CAFER/Communauté
             
  TOTAL     12 053,00 7 906 249,72  

Résultats attendus

Les résultats suivants sont attendus dans le cadre de ce projet.

• La situation initiale du point de vue socioéconomique et sanitaire de la femme dans sa famille ; des modes d’exploitation des PFNL, est connue. Livrable : document de référence.

• Les capacités techniques des Femmes Bedzang en matière d’exploitation durable des PFNL sont accrues : Livrables. Rapports et supports de formation

• Les revenus de 32 femmes et 8 filles Pygmées sont plus élevés grâce à la vente du Djansang à la coopérative. Livrables : Bordereaux d’achat du Djansang. Rapports Narratif du projet

• Les capacités des femmes sur la gestion des revenus et la place du genre dans la gestion durable des forêts sont accrues. Livrables : rapport et support de formation

• Un mécanisme de suivi technique des ressources forestières par ces femmes et des revenus générés par l’exploitation est mis en œuvre. Livrables : Cadre de suivi-évaluation. Mini dispositif de suivi du couvert forestier. Rapports d’auto-évaluation. Rapport narratif du Projet. PV de concertation, Rapports de dénonciation. Rapports et registres des petites associations communautaires d’épargne.

Ces différents résultats qui sont observables au terme du projet (06 mois) prévoient des effets positifs durables sur le plan social, économique et environnemental.

  • Sur le plan économique, les femmes Pygmées Bedzang intégrant la coopérative auront l’occasion d’augmenter leur pouvoir d’achat. Libérées de l’assaut des revendeuses, les recettes des ventes seront plus justes. Elles seront également plus importantes du fait de l’amélioration des techniques de traitement et de transformation des produits qui débouchent sur des quantités à vendre plus élevées. L’augmentation des volumes de leurs transactions avec la coopérative donnera droit à des ristournes plus élevées. Les fonds issus de cette activité permettant alors d’augmenter la capacité de réaction de leurs portes monnaie à travers l’épargne sur les revenus de vente. Par ailleurs, à travers ces revenus, certaines femmes de la communauté pourront même développer des petites activités génératrices de revenus pour ne plus dépendre totalement de la forêt.
  • Sur le plan social, les retombés du projet vont contribuer à coup sûr à lever les pesanteurs socioculturelles. En fait, une augmentation de la capacité financière de ces femmes les amène, à accéder de plus en plus aux services de base où elles se frottent avec les autres catégories sociales. Par leur pouvoir économique accru grâce aux épargnes sur les bénéfices de vente, et les actions posées en conséquence, il y a valorisation et meilleure considération, augmentant leur côte de dignité. Les femmes Pygmées Bedzang seront alors mieux respectées au sein du village Tikar Ngoumé. En effet, la malnutrition qui autre fois entrainait le décès des tous petits sera alors maitrisée de par l’addition des compléments alimentaires financés par les économies réalisées. L’on assistera également au recul de l’analphabétisme par l’augmentation du taux de scolarisation des enfants en âge scolaire. L’accès aux soins de santé sera amélioré par la facilité des femmes à assurer les coûts y afférents pour d’éventuels cas de maladie qui surviendront dans leurs familles. Pour ce qui concerne le cadre de vie, les femmes pourront désormais équiper leurs domiciles avec leurs propres efforts. Elles s’offriront facilement des ustensiles de cuisine, des lampes tempêtes pour faciliter les études des enfants, des vêtements décents et propres qui vont rétablir la dignité et le respect autre fois bafoué par les hommes Tikar.
  • Sur le plan environnemental, les effets sont principalement focalisés sur l’augmentation de la durée de vie du Djansang et sa contribution au maintien de la diversité biologique. En effet, à travers le développement des capacités des femmes à comprendre la valeur économique des fruits de Djansang l’on aboutira au recul des de l’exploitation des feuilles et de l’écorce qui finissent par décimer l’arbre. La bonne santé des arbres contribuera alors progressivement à la reconstitution d couvert forestier. L’on assistera également à la multiplication des pieds de Djansang par le concours des opérations de domestication qui seront menées par les familles Pygmées. Toutes ces opérations concourent alors à restaurer la bonne santé de l’environnement.

Au sein de la communauté toute entière du village Ngoumé, l’on s’attend à une meilleure cohésion, par l’acceptation mutuelle, une meilleure cohabitation et à l’équilibre entre les deux ethnies.

À l'origine du projet

Le Centre d’Appui aux Femmes Et aux Ruraux (CAFER) créé en 1995, est une Organisation Non Gouvernementale (ONG) de droit Camerounais agréé par le MINATD sous le N°: 208/MINATD/SG/DAP/SD/LP/S ONG. Il a pour mission la lutte contre la pauvreté par l’appui aux femmes et aux populations marginalisées/ vulnérables des zones urbaines et rurales à travers la mise en œuvre des alternatives respectueuses de l’environnement, quant à la vision, les conditions et le cadre de vie des populations des zones défavorisées du Cameroun en général, les femmes et les jeunes en particulier, sont durablement améliorés dans une perspective d’autonomie et de conservation de l’environnement.

C’est une organisation de développement orientée en priorité vers les populations rurales, et les femmes, sans considération politique, sociale et religieuse.

Aider ce projet

L’initiative « Objectif 2030 » vise à créer des communautés de solutions autour de projets concrets en matière de développement durable. Elle fournit notamment une plateforme participative de financement et d’appui technique.

Vous pouvez contribuer au projet en utilisant le formulaire suivant. Il s’agit d’une promesse de don qui vous engage à verser le montant prévu pour mener à bien ce projet à l’issu de la campagne de financement.


(facultatif)

(en euros)

Contribuer autrement

Il vous est également possible de contribuer à ce projet en participant à sa communauté virtuelle. Bénévolat, partage d’informations ou de bonnes pratiques, retour sur expérience … sont tant de possibilités qui s’ouvrent à vous grâce au forum d’échange associé à ce projet.


(facultatif)

Informations

Pays : Cameroun
0€ engagés sur 10000€
Commencé le 19/04/2020
40 bénéficiaires

À propos de cet objectif

Objectif n°10 : Réduction des inégalités

Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre. Les inégalités se creusent dans les pays et d’un pays à l’autre. Il y a d’énormes disparités en termes de perspectives, de richesse et de pouvoir.

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